Pourquoi la question sociale prime sur la question environnementale ?

Ils sont nombreux les petits bourgeois écologistes à vouloir nous détourner de la question sociale. Pire, par stupidité ou par connivence avec les puissants, tous ces gens-là, en plus de desservir leur propre cause, mènent de facto une lutte culpabilisatrice contre le genre humain. C’est inacceptable !

En effet, si nous partageons pleinement la préoccupation environnementale, nous disons qu’il faut déjà poser politiquement cette question, plutôt que de moraliser bêtement ceux qui n’y sont pour rien ! « Réduisez vos déchets, ça déborde ! », voilà l’aberrant slogan gouvernemental qui nous polluait déjà les consciences il y a vingt ans. Ainsi, pour dédouaner les entreprises capitalistes responsables des emballages, le pouvoir cherchait déjà à nous faire porter la responsabilité du problème. Bien évidemment, celui-ci n’a jamais été dans nos modes de consommation individuels mais bien dans le mode de production capitaliste si friand en « packaging », en emballages plastiques, etc. Le même type d’arnaque idéologique est utilisé aujourd’hui avec la chasse aux vieux véhicules ou avec des labels « bio » douteux censés nous inciter à payer de plus en plus cher des produits d’aussi mauvaise qualité.   Pour que les riches puissent polluer, les pauvres doivent payer !

Aussi importante qu’elle puisse être, nous disons que la question environnementale est nécessairement subordonnée à la question sociale, et ce pour deux raisons principales : la première, c’est la nature même de cette économie capitaliste exclusivement tournée vers les profits à court terme. Les COP 21 ou autres instances d’hypocrites n’y changent rien, il n’y a pas de planification écologiquement viable dans le cadre du capitalisme. Pour que ce soit possible, il faudrait déjà exproprier les grands propriétaires et ramener l’économie dans le domaine public. C’est justement le projet central que nous défendons avec la perspective d’une Révolution communiste. La seconde raison relève presque de l’évidence : on ne peut pas décemment demander à des peuples qui manquent de tout de consentir à un quelconque effort pour l’écologie ! Il est impératif de satisfaire préalablement les besoins élémentaires de l’humanité pour qu’elle se sente vraiment concernée !

En somme, nous affirmons qu’il n’y a que la résolution de la question sociale qui donnera sens à la défense de l’environnement. Tout le reste n’est qu’hypocrisie, mensonge et idiotie !