Réforme des rythmes scolaires : bricolage et austérité dans l’éducation…

Imposons notre éducation !

 

Qu'on ne s'y trompe pas, la réforme des rythmes scolaires a beau être parée d'un objectif noble par le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, il s'agit une fois de plus de faire des économies dans l'éducation nationale.

Avec cette réforme, l'Etat espère se désengager des activités scolaires et périscolaires pour les laisser à la charge des communes. Ainsi, les mairies doivent se débrouiller et bricoler sans les compensations budgétaires suffisantes. Et concrètement, cette mesure va se traduire par l'alourdissement des charges pour le personnel. De plus, cette réforme creuse encore davantage les inégalités en proposant souvent des ateliers à caractère payant.

Le gouvernement promet des créations d'emplois, des aménagements, bref tout le baratin habituel. Mais sur le terrain, certaines mairies recrutent des bénévoles pour animer leurs ateliers et n'hésitent pas non plus à charger les femmes de ménage de faire de l'animation ! Mais l’accompagnement éducatif des jeunes sur les temps périscolaires, ça ne s’improvise pas ! Entre les classes surchargées et le manque croissant de moyens consacrés aux écoles, c'est un vrai foutoir ! Cette histoire de rythmes est juste l'arbre qui cache la forêt d’austérité imposée dans l’éducation depuis des années. La vérité c’est qu’avec 80 000 postes supprimés ces dernières années, le pays est plus que jamais en pénurie d’enseignants et de professionnels pour accompagner les enfants et la jeunesse !  

Pour faire de l’éducation une grande cause nationale, il est grand temps de préparer une lutte déterminée ciblant le fond du problème : le manque de moyens consacrés à l’éducation ! Nous n'allons pas rester les bras croisés pendant que les gouvernements coupent à un rythme infernal dans les budgets des services publics ! C'est contre cette réforme que les enseignants, les personnels d'école et les parents d’élèves ont commencé à manifester, mais c’est dans une lutte résolue pour exiger des moyens suffisants dans l’éducation qu’ils doivent se faire entendre !

Mais si aujourd’hui nous exigeons le minimum, demain, nous défendrons les transformations non seulement quantitatives mais aussi qualitatives qu’une éducation d’excellence exige ! Ainsi, grâce aux possibilités décuplées de notre projet de société, grâce au développement de nos moyens mais aussi grâce à nos modèles pédagogiques révolutionnaires, nous porterons l’ensemble de la jeunesse -sans aucune exception- vers un haut niveau d’instruction et d’éducation, le tout dans le souci de contribuer à l’épanouissement moral de chacun.  C’est aussi cela le communisme !

Publié dans Combat n°33 Hiver 2013/2014