La misère d'une éducation rongée par le pouvoir.
L’Education Nationale se verra privée de 16500 postes à la rentrée prochaine, chiffre qui viendra s’ajouter aux 66000 suppressions accumulées depuis 2007. Alors que le nombre d’élèves attendus est en hausse, le gouvernement poursuit ainsi son œuvre de destruction de l’éducation.
Cette dernière, déjà bien loin de pouvoir donner une instruction solide au plus grand nombre et incapable de contribuer à l’éducation des enfants des classes populaires, se voit donc progressivement dépouillée de ses moyens humains pour encadrer les jeunes générations.
La vérité c’est que l’Etat bourgeois ne partage pas les mêmes ambitions, ni les mêmes illusions « républicaines » (quoi que ses représentants en disent) que celles entretenues dans le corps enseignant et dans la population. Pour lui, la mission de l’Education Nationale doit être revue à la baisse (économies obligent), et doit tendre à se réduire aux seules exigences d’instruction élémentaires et de compétences sélectionnées que lui demande l’économie capitaliste.
Ainsi, si nous défendons le caractère public de l’éducation et, si nous défendons tous les personnels en lutte, nous ne devons pas taire pour autant la vérité suivante : l’édification d’une société socialiste est la condition pour porter une éducation et une instruction populaire capable d’élever l’ensemble des jeunes générations vers une condition d’adultes libres, conscients, instruits et cultivés.
Alors, et alors seulement, le haut niveau de compétences et d’humanité de chacun sera au service de tous !
Publié dans Combat n°18 Janvier/Février 2011