Augmentation des prix :
Jusqu'où allons-nous être volés ?
Les prix flambent beaucoup plus vite que les salaires. En 2010, tandis que les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 3,9%, que ceux des produits manufacturés ont augmenté de 5,4%, que le fioul a grimpé de 23% et les carburants de 13%, les salaires, eux, n'ont augmenté que de 1,2% et même de 0,3% pour les salariés payés au SMIC !
Chacun subit au quotidien la dégradation de son niveau d'existence. Les salariés produisant pourtant toujours davantage et ce, à des coûts de production toujours plus bas, pourquoi dès lors ne pourraient-t-ils pas bénéficier de prix en baisse constante? Eh bien, c'est dans l'irrationalité et les limites mêmes du capitalisme que réside l'explication. Dès entreprises d'extraction des matières premières, aux grandes chaînes de distribution, en passant par les entreprises industrielles, tous doivent maintenir leurs taux de profits pour survivre et se développer au sein d'une économie en sursis. Tous les moyens sont bons pour vaincre au sein de cette chaîne concurrentielle féroce, où chaque entreprise a, bien entendu, tout intérêt à faire pression sur la part consacrée aux salaires, c'est-à-dire à durcir l'exploitation des prolétaires en leur volant une partie croissante de ce qu'ils produisent.
Mais à la fin de cette chaîne, ces mêmes salariés deviennent des consommateurs qui au bout du compte payent la note, et quand ils ne peuvent plus la payer, sont incités à emprunter et à s'endetter pour continuer à absorber une production, absorption dont dépend la survie même du système. La contradiction est là. Le capitalisme est obligé de produire toujours d’avantage pour une de demande toujours plus limitée. Et si les banques repoussent les limites de cette contradiction centrale du capitalisme en développant le système des prêts et des remboursements avec taux d’intérêts, le système financier, dans son ensemble, ne fait, avec ses méthodes de spéculation sur les actifs à très court terme, qu’aggraver l’aveuglement destructeur du capitalisme. En d’autres termes, le système capitaliste est un mode de production et de développement stupide et irrationnel, qui entraîne toute l’humanité dans une fuite en avant destructrice… Face à un système qui, par nature, n’est ni réformable ni n’admet de régulation, la seule solution est révolutionnaire. A l’époque de la bourgeoisie reine, succède inexorablement l’époque du salariat roi ! A l’époque de la domination de l’économie sur la nature, succède inexorablement l’époque de la domination des sociétés humaines sur l’économie ! Mais bien sûr camarades, n’en déplaise aux médias du pouvoir bourgeois qui tentent d’invalider les perspectives communistes, c’est uniquement dans l’appropriation sociale des structures économiques que se trouve la solution ! C’est seulement avec des sociétés humaines réellement maîtresses de l’économie, que nous permettrons -entre autres- aux salariés de bénéficier pleinement du produit général de leur travail !
Publié dans Combat n°19 Mars 2011