Où en sont les

Gilets Jaunes ?

 

Quoi qu’on en dise, les Gilets Jaunes ont profondément marqué l’histoire du pays. La fièvre quasi-insurrectionnelle des débuts a bien fait trembler le pouvoir et nous avons acquis une expérience précieuse pour l’avenir.

Cependant, deux ans après le début de la révolte, tout est bel et bien suspendu. Mais quel est donc la signification politique de cette lutte ? Quelles en ont été les limites et les travers ? Et quels espoirs pouvons-nous placer dans l’avenir ?

Actuellement, le climat social de peur et de dictature semblent bien avoir eu raison du mouvement. Mais les raisons de la colère populaire n’ont pas changé. Elles se sont mêmes aggravées ! Les lutteurs en Gilets Jaunes existent toujours et il n’en faudra pas beaucoup pour remettre le feu aux poudres. Malgré ses limites et ses travers, ce mouvement pourrait donc bien être le prélude immédiat à quelque chose de plus grand,     à une nouvelle époque de révoltes et de Révolutions...

Nous pensons en effet que les Gilets Jaunes incarnent avant tout une authentique révolte spontanée du prolétariat français. Malgré la participation de composantes petites bourgeoises (petits patrons) et les tentatives de récupération politiciennes, qui cherchaient entre autre chose à réduire le mouvement à de plates revendications démocratiques comme le RIC, ce sont bien aux cris de « Révolution ! » qu’une partie du peuple a décidé de défier le pouvoir de l’argent ! Et avec quelle détermination ! Au prix d’innombrables risques et sacrifices, des centaines de milliers de travailleurs ont appris à se tenir debout !

Cependant, les Gilets Jaunes ont également montré toutes les limites d’un peuple ouvrier encore désorganisé et peu conscient politiquement.

Premièrement, le peuple en lutte n’a pas su passer le cap de l’organisation. Nostalgique de la spontanéité des débuts et trop souvent limité aux outils d’internet, il n’est que rarement parvenu à mettre en place des outils d’organisation et de pouvoir pérennes tels que l’Assemblée Populaire et le Comité de lutte.   À défaut d’une organisation réelle et collective, les lutteurs, livrés à eux-mêmes, ont trop souvent fait primer le fonctionnement par réseau social, et tous les travers qui vont avec (individualisme, alliance sur des bases affinitaires, manipulation des actions avec des « appels » à tort et à travers, etc.).

Deuxièmement, dépourvus d’une avant-garde révolutionnaire suffisamment influente, les Gilets Jaunes n’avaient pas une conscience claire des objectifs politiques à atteindre. Ce mouvement, essentiellement composé de lutteurs inexpérimentés, ne pouvait donc pas prendre l’ampleur révolutionnaire qu’il aurait fallu pour faire plier la bourgeoisie, son État et son gouvernement. Les ronds-points se sont généralement limités à de stériles pôles de rassemblement et les manifestations, les « actes », ont dans le meilleur des cas tournés à de puériles promenades émeutières sans objectifs immédiats. C’est ainsi que le réveil explosif du peuple en Gilets Jaunes s’est progressivement réduit à l’impuissance, jusqu’à devenir une pathétique et manipulable force d’appoint pour les syndicats corrompus, pour les pompiers ou encore pour les  petits-bourgeois écologistes...

En somme, nous pensons que les Gilets Jaunes ne sont que le premier acte d’une nouvelle période de luttes et de révoltes contre le pouvoir du capital ! Ce pouvoir et cette société qui imposent toujours plus de misère et d’exploitation pour les profits de quelques-uns, nous n’en voulons plus ! Certes, nous perdons cette première bataille mais la guerre entre les classes sociales ne fait que commencer ! Et nous autres, les salariés, les précaires et autres prolétaires, nous sommes plus forts que jamais ! Nous finirons par gagner et nous imposerons notre propre modèle de société ! Terminée la propriété privée qui permet à une poignée d’exploiter le monde entier et de s’accaparer toutes les richesses, le communisme va libérer l’humanité !