La politique du gouvernement :
le Medef comblé !
« Même si ce n’est pas le grand matin libéral, c’est une aurore », déclarait il y a peu Pierre Gattaz, le patron du Medef, à propos de la loi Macron.
En effet, cette loi constitue un véritable arsenal de guerre contre le monde du travail : dégradation du contrat de travail, affaiblissement de la possibilité des recours aux prud’hommes, renforcement de l’isolement des travailleurs face à leur employeur, plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif, baisse du pouvoir des inspecteurs du travail, recul des seuils sociaux et privatisations (aéroports, activités des hôpitaux universitaires, GIAT industrie, etc.). Cette loi renforce l’anarchie capitaliste et l’arbitraire patronal, mais elle est dans la continuité de toutes les politiques gouvernementales menées depuis des décennies.
Et ça ne s’arrête pas, le sénat a encore adopté une loi cyniquement intitulée « sur le dialogue social » le 30 juin dernier. Au passage, il a bien pris soin de l’amputer des quelques mesurettes qui ne convenaient pas au MEDEF, comme la reconnaissance du « burn-out » en tant que maladie professionnelle. Cette nouvelle loi, rédigée directement par le patronat et présentée par le ministre du travail Rebsamen, prévoit en effet de réduire la représentation des salariés dans les entreprises et ouvre la possibilité de conclure des accords sans même passer par les syndicats.
L’idée est encore une fois très simple : livrer les travailleurs, tel du bétail sans défense, aux requins du capital ! Mais ce n’est pas comme ça que ça marche ! Car le prolétariat sans droit, si cher au Medef, ne se soumettra pas, il se défendra, mais autrement…les armes à la main !
Publié dans Combat n°39 été 2015